Le carénage effectué, un petit détail me titille d'améliorer avant une autre sortie en mer. Il est quand même plus pratique de connaître la direction et la force du principal moteur d'un voilier : le vent. Pour cela les bateaux sont équipés d'une girouette et d'un anémomètre. Chti Bi-loup n'a jamais eu d'anémomètre et la précédente girouette n'a pas résisté à la fonction de perchoir à goélands.
Je feuillette donc le catalogue d'accastillage pour identifier le prochain joujou dont je vais équiper notre bateau. Mon banquier m'a expliqué que je n'avais pas réellement besoin d'un anémomètre et qu'une girouette tous ce qu'il y a de plus banal suffisait amplement.
Le choix et l'achat effectué, il reste à installer le chose en tête de mat. Pas question de grimper tous la haut sans être assuré. J'enfile donc mon plus beau baudrier récupéré de l'époque ou je faisais de l'escalade, j'embarque tous le matériel nécessaire et ma chérie est mise à contribution pour m'assurer depuis le pied de mat. Ce dernier étant équipé de marches de mat, la grimpette est relativement aisé et l'installation fut plutôt rapide. Deux écrous à serrer et hop le tour est joué. Quelques photos du port de Saint-Valery pour immortaliser la vue et on redescend.
Chti Bi-loup vu d'en haut (noter Flo qui se cache) |
Le port vue d'en haut |
Pour une fois que tous se passe comme prévu ...
On prend les mêmes et on recommence
"He Pascal, t'as vu j'ai installé une nouvelle girouette. En plus j'ai fait ça hyper facile" cranais je.
"Il faut aussi que j'en installe une" me rétorqua t'il.
Vous devinez la suite de l'histoire. J'enfile donc mon plus beau baudrier .... Sauf que la, on joue dans la cours des grands. Le mat est sans marche et fait quand même aux alentours de 14-15 mètres, soit 17-18 mètres au dessus de l'eau. Je me positionne en pied de mat et j'attend sagement que Pascal me hisse à l'aide de ces winchs. Les 85 kilos de quand j'étais beau et svelte sont plus tous à fait d'actualité et la monté fut une épreuve de force pour lui comme pour moi. Arrivée en haut un petit hic apparait. La patte identifiée d'en bas comme étant celle qui recevrait la girouette est inclinée de 45° et ne pas être utilisé à cette fin. On décide donc de percer le mat pour riveter une autre patte et fixer la girouette dessus. Pascal disparait dans le bateau le temps de rassembler le matériel nécessaire et me le fait parvenir dans un seau attaché à la balancine. Perceuse sans fils, pince à riveter, rivet, .... et tous le toutim sont bien présents et bien préparé. Merci Pascal de me faciliter la vie dans cette position inconfortable. Les perceuses sans fils c'est bien mais ça manque un poil de puissance pour percer un mat, et j'arrive à bout de la batterie. Et hop, un allez retour supplémentaire du seau pour changer la batterie. Pendant que Pascal cherche sa batterie de rechange, je prend conscience que cela fait un bout de temps que je suis assis dans ce satané baudrier et que le sang est un liquide qui commence à furieusement manquer à mes jambes. J'en profite pour faire à nouveaux quelques photos histoire de penser à autre chose qu'a ces picotements
C'est haut |
Le bateau de Pascal |
Tant d'émotions, ça mérite bien un chti apéro.